Le ver à soie était appelé le magnan, qui dans la langue provençale signifie "goinfre"... Le fait est qu'il est impressionnant de les voir dévorer les feuilles de mûriers blancs, morus alba L., leur unique nourriture. Magnan a donné le mot "magnanerie"qui désigne l'endroit ou l'on élève les magnans.
De nos jours on trouve encore de l'élevage de vers à soie dans les pays d'Asie du Sud-Est qui sont restés maîtres dans l'art de produire et travailler les tissus de soie.
NB: Les photos ci-dessous proviennent de Thaïlande, seules les photos de mûriers ont été prises dans mon petit village du Gard, on peut dire qu'ils m'ont vu grandir!
Ci-dessus, le papillon femelle et ses oeufs; Ces œufs
donnent naissance à des chenilles (2 mm à la naissance), qui se
nourrissent exclusivement de feuilles de mûriers blancs, ceux que l’on
trouve encore le long des routes et chemins dans le Sud de la France,
Les mûriers blancs, à deux époques différentes de l'année, et ci-dessous gros plan sur les feuilles.
Par quel processus va-t-on récupérer la soie?
Après la quatrième mue, le ver à soie est mur pour tisser son cocon, on lui fournit des branches de bruyère (en France) pour qu’il puisse accrocher son cocon, il commence à tisser et s’enferme littéralement pour se transformer en chrysalide.
C’est là que les choses vont mal tourner pour lui, la main de l’homme va rompre ce cycle naturel, les cocons une fois terminés sont « récoltés » et trempés dans l’eau bouillante, le jeu consiste à trouver le bout du fil d'Ariane d'un certain nombre de cocons et en faisant tourner lentement, à les enrouler sur une bobine pour récupérer la soie.